Histoire du club

Le club a été créé en 2013 par Guillaume Attewell, qui en a été le premier maître d’armes (NB: dans cette page on utilise cette expression au sens historique, mais pas en tant qu’éducateur sportif diplômé, qui de toute façon ne concerne que l’escrime olympique).

Organisé en association Loi de 1901 et installé au Gymnase du collège de Sèvres depuis la saison 2016-2017, le club a compté près de 25 membres à son apogée, avant le grand exode lié à la crise du Covid qui a vu la dispersion provinciale d’une quinzaine de membres, dont le départ de Guillaume.

Nathan Brayette, l’un de ses premiers élèves, lui a succédé et est l’actuel entraîneur du club.

L’approche d’enseignement et de pratique est cependant restée sensiblement la même.

La Méthode Martiale Attewell (MMA 🙂 )

Après un échauffement rapide (principalement squats, pompes, abdos et roulades), les séances sont découpées en trois temps d’une heure environ.

Un premier temps de pratique avec les armes, qui sont réputées précéder historiquement les arts martiaux à mains nues et, de toute évidence, leur être préférables chaque fois que l’on a le choix.

Les principes et techniques sont montrés et répétés à petite vitesse, puis en enchaînement dynamique (flow).

Ces principes et techniques sont bien sûr issus des sources historiques, mais se nourrissent également d’autres arts martiaux, d’autres époques ou zones géographiques, selon le parcours martial du maître d’armes.

Au-delà du maniement des armes, l’accent est mis sur la maîtrise des postures corporelles (équilibre et sûreté), l’appréhension de l’environnement (adversaires multiples et terrain), la lecture de l’adversaire et du combat (notamment via le fameux sentiment du fer), le développement de « l’instinct » (pour ce qui n’est pas immédiatement perceptible) et la maîtrise de l’intensité (contrôle de la peur), la gestion des temps (dans l’avant, l’après ou dans le temps), des allonges (pour rester à distance de riposte) et des finitions…

S’ensuit un deuxième temps de pratique à mains nues, où l’on reprend souvent les mêmes principes et techniques que ceux de la première heure.

Il faut dire en effet que beaucoup d’arts martiaux à mains nues sont dérivés du combat avec des armes. Certains tsukis, par exemple, sont clairement dérivés d’attaques de lanciers et se comprennent bien mieux dès lors que l’on réalise cette filiation !

La séance se conclut par un troisième temps de pratique libre dont l’enjeu est de replacer à vitesse réelle et « en situation » les principes et techniques étudiés.

C’est un peu frustrant au début, tant le passage de la théorie à la pratique ne se fait généralement pas immédiatement, mais aussi très gratifiant quand cela fonctionne !

La difficulté s’explique par le fait que si la tête comprend la théorie, c’est le corps qui doit la restituer, et cela sans préméditation (quand on pense au coup suivant, on a généralement un temps de retard sur l’adversaire). Et pour que le corps puisse « automatiquement » faire cette restitution, il faut lui engrammer les principes et techniques par une pratique répétée…

Au Phoenix Martial Art, le sparring débute dès la première séance ! Pas besoin de passer par de longs mois de théorie avant de s’adonner au fracas des armes 🙂