Cette expression vise surtout à indiquer que ce que nous pratiquons n’est ni de l’escrime olympique (sportive), ni de l’escrime artistique, ni du béhourd, ni tout à fait des Arts Martiaux Historiques Européens (AMHE), voire des arts martiaux tout court 🙂
C’est une escrime de champ de bataille ou de duel, qui vise à en revenir vivant et si possible entier.
Une escrime réaliste, tant il est clair que l’on ne s’engage pas dans un combat de la même façon quand l’enjeu est vital, et addictive : une fois que l’on y a goûté, il est difficile de revenir aux disciplines sportives traditionnelles !
Ce n’est pas de l’escrime olympique…
Car nous mettons l’accent sur le côté martial plutôt que sportif : il ne s’agit pas de marquer des points, d’ailleurs nous n’avons :
- Pas de règles autres que de bon sens et de bonne foi :
- 0n peut toucher l’adversaire partout, de taille ou d’estoc ou avec n’importe quelle partie des armes (quillons, pommeau, bois, etc.),
- on adapte cependant l’équipement offensif (armes en nylon ou acier), les zones ciblées et l’intensité des attaques à l’équipement de protection de l’adversaire pour éviter les blessures (bien sûr nous n’utilisons pas d’armes tranchantes ou pointues !).
- Pas de limites de terrain (piste d’escrime), de mouvements ou d’équipement :
- au contraire, le combat en terrain inégal ou avec obstacles (forêt, ruelles étroites, etc.) fait partie du charme de la discipline et souligne l’importance d’avoir une bonne conscience de l’environnement pour prendre l’avantage du terrain,
- les armes historiques sont typiquement deux fois plus lourdes que les armes olympiques pour adultes (ce n’est pas qu’une affaire de souplesse de poignet…),
- le corps entier est également une arme admise avec laquelle tous les coups sont permis : empoigner l’adversaire, le désarmer, lâcher (ou pas !) ses armes pour lutter au corps à corps à petite distance, le maîtriser avec une clé ou le frapper de toutes les façons imaginables.
- Pas d’arbitres et encore moins d’électronique (sauf sur les sabres laser 🙂 ) :
Ce n’est pas forcément équitable non plus : comme sur un champ de bataille, on n’est pas toujours équipés de la même manière, avec le même nombre d’armes ou d’armes de même allonge, et l’on n’affronte pas forcément qu’un seul adversaire à la fois 🙂
A noter : la pratique historique du duel a cependant souvent suivi un certain nombre de règles.
Ni de l’escrime artistique ou de spectacle…
Même si l’on partage certaines armes ou combinaisons d’armes, comme par exemple la rapière avec main-gauche, il ne s’agit pas de mettre en scène un combat chorégraphié ou en costume d’époque (on nous pose souvent cette question 🙂 ).
Ou du béhourd…
Bien que certains membres soient équipés de pièces d’armures historiques (gambisons, haubert de mailles, armures de plates, etc.), nous mettons plus l’accent sur la pratique de l’escrime que sur l’objectif de mettre au sol un adversaire (mais les techniques pour le faire sont bien couvertes dans les textes historiques).
Le reste des remarques sur l’escrime olympique (règles, équipement, arbitres, lice) ou l’escrime artistique (fiabilité historique de l’équipement) s’appliquent.
C’est très proche des Arts Martiaux Historiques Européens
Mais cette fois on met plus l’accent sur la pratique (la (re)découverte de quelque chose qui fonctionne et fasse sens) que sur le côté académique (l’étude et le respect des sources historiques).
On ne prétend pas détenir la « vérité » historique (juste notre meilleure interprétation des textes historiques, puisque dans la plupart des cas il n’y a pas eu de transmission directe de ces pratiques martiales jusqu’à nos jours) et on ne cherche pas à tout réglementer 🙂
On ne se limite pas non plus aux armes blanches européennes. Les armes asiatiques étant bien représentées, du Japon (katana, ōdachi, bō, etc.) ou de Chine (jian) notamment, ainsi que les armes rétro-futuristes (sabres laser).
Ca reste quand même un art martial
Un art assurément (même si parfois cela tient plus de la boucherie Sanzot que du sens artistique). Et martial, affirmatif !
On ne met cependant pas en avant la dimension spirituelle et morale courante dans les arts martiaux asiatiques, même si, bien entendu, nous partageons complètement les valeurs de maîtrise de soi et de respect de l’adversaire.

Et malgré tout, c’est un peu tout ce qui précède 🙂
Au final les membres sont aussi là pour pratiquer une activité physique et s’amuser.
Rien n’interdit donc les côtés sportifs, ludiques, artistiques, historiques ou spirituels pour ceux qui le souhaitent !
Et les bavardages entre geeks font partie de l’ADN du club (rôlistes, amateurs de grandeur nature, gamers, libristes, fans de mangas, metalleux, tatoués et autres sont les bienvenus !).